Les lauréats de la Première Edition
du Prix de la Photo Industrielle

MATHILDE FANET
COUP DE CŒUR DU JURY

L'empreinte blanche /1

À l’ère actuelle où la robotique est en plein essor, ma volonté de représenter l’industrie du futur s’est tout d’abord manifestée à travers la création d’une sculpture. Le moulage d’un membre mécanique à l’allure humaine s’échoue ainsi sous nos yeux. La photo résultante, plongée dans la pureté d’un blanc omniprésent, expose alors ma réflexion sur l’avenir de cette technologie, où l’homme et la machine ne feront plus qu’un.

« Née en 1994 en Normandie, après l’obtention d’un Bac Littéraire option Arts Plastiques en 2012, j’ai intégré l’École des Beaux-Arts de Rouen. C’est au sein de ce cursus que mon intérêt pour le médium photographique s’est manifesté. Cet établissement m’a permis de développer une réflexion artistique et de trouver mon propre univers. En 2017, j’ai obtenu mon DNSEP (Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique) avec les félicitations du jury. Ce master m’a apporté un bon bagage artistique, mais j’étais soucieuse de mon manque de connaissance dans le domaine technique de la Photographie, j’ai donc décidé de continuer mon parcours scolaire. Après avoir passé le concours, cette année j’ai eu la chance et le plaisir d’intégrer la section Photographie de l’École de l’Image des Gobelins. »

L'empreinte blanche /2

Une phalange blanche aux tentacules de fils électriques perdue au milieu d’une constellation de vis et d’outils. Lié par un fil narratif, ce membre robotique représente la pièce manquante de la première photographie de la série. Cette scène incarne le moment de la fabrication, symbole de l’industrie.

L'empreinte blanche /3

Une main d’aspect humaine vêtue d’un bout de doigt blanc. La phalange évoque le contenu de la deuxième photographie de la série. Cette scène imagine l’être robotique, ou bien une prothèse venant se greffer à l’humain. Cette image hypothétique, où l’homme et la machine se réunissent, clôture cette série narrative.

CHARLOTTE FOUILLET

« Parisienne, j’ai passé un Bac Littéraire, ainsi qu’une licence d’Arts Plastiques à Paris 8 avant d’entrer à l’école de l’Image des Gobelins. J’ai d’abord évolué dans le portrait et la mise en scène, avant de m’essayer à l’expérimentation. Je conçois la photographie comme un échange, il y a le regard du photographe mais aussi la perception du spectateur. Il s’agit pour moi de transmettre, de créer des émotions, des sensations. Les rencontres et le hasard jouent aussi des rôles importants dans ma façon d’appréhender la vie. Après des études tournées vers l’art, qui ont contribué à ce goût de l’expérimentation, c’est à l’école des Gobelins que j’ai choisi de me perfectionner et de me concentrer sur le médium photographique. »

La petite lumière

Cette petite maison, conçue et fabriquée en Ile-de-France, est une veilleuse faite d’un panneau solaire, d’une LED et de carton. Seule source de lumière à de multiples expositions combinées, elle nous offre ici une danse flamboyante. Mais elle est aussi le reflet miniature d’innovations présente dans notre quotidien. Ainsi les LED remplacent les ampoules plus énergivores, tandis que la production d’électricité, avec les panneaux solaires notamment, s’engage pour l’environnement.

PAUL LABORDE

« Enfant du Pays Basque, j’ai obtenu un Bac Scientifique spécialisé sciences de l’ingénieur puis un DUT Génie Thermique et Énergie à Pau. Actuellement étudiant en alternance d’ingénieur, au CFSA Hubert Curien de Bourges dans le domaine de l’efficacité énergétique, je travaille au sein de la verrerie O-I de Puy-Guillaume, en Auvergne. J’ai découvert le milieu de l’industrie verrière, un secteur passionnant, où l’énergie, au travers d’immenses fours, est au centre du procédé. Avec ce concours, j’ai voulu mettre en avant ce savoir-faire ancestral qui se renouvelle chaque jour pour rester compétitif face à la concurrence mondiale. J’ai aussi voulu montrer que le verre est un matériau noble, respectueux de l’environnement et de la santé de l’utilisateur. »

 

Renaissance

Le verre est le matériau du futur. D’une durée de vie de plusieurs milliers d’années, recyclable à l’infini, il s’inscrit parfaitement dans une démarche de développement durable et permet de faire face à la raréfaction des matières premières. Le calcin (verre recyclé) présent sur cette photo apparaît comme de la matière inerte, mais est voué à reprendre vie au travers d’un processus industriel fascinant. Le point de départ d’un nouveau cycle.

 

Recuisson

Afin d’annuler les risques de casse lors de l’utilisation, les bouteilles en verre sont recuites(≈560 °C), puis refroidies de manière lente et contrôlée pendant des heures. Les fours de recuisson, appelés arches, sont régulés en continu, par zones, pour délivrer la bonne quantité d’énergie, sans surconsommer. Cette étape garantit des produits sûrs et solides, pour de nombreuses années.

Fusion

Ces bouteilles en fusion (≈1100 °C) sont le fruit de nombreuses années de recherche. En 1903, Michael J.Owens révolutionne l’industrie du verre en inventant la première machine à fabriquer des bouteilles entièrement automatique. Depuis, l’innovation s’accélère pour augmenter les cadences, améliorer la qualité du produit, tout en le rendant plus léger, préservant nos ressources. Les progrès dans ce secteur continueront dans le futur grâce notamment à la transition numérique.

TIPHAINE ORFAO

« Après un Bac Scientifique suivi d’une année de prépa physique chimie sciences industrielles (pcsi), j’ai intégré l’école nationale d’ingénieurs de SaintÉtienne (ENISE). Je suis actuellement en 3e année de la filière génie civil. Mais je suis aussi Harpiste dans un groupe de musique, Milénia, après avoir obtenu le diplôme de fin de 2e cycle de harpe et de formation musicale au conservatoire. Ancienne danseuse classique et contemporaine, je m’exprime aujourd’hui à travers la photographie. Échanger avec mon entourage de manière interactive et artistique est le meilleur moyen de m’enrichir. Aujourd’hui, je souhaite me diriger vers un cursus Photographie. Mon projet est ainsi de devenir photographe afin d’exercer un métier de passion et pour pouvoir témoigner, admirer et mettre en valeur notre environnement et ses phénomènes. »

 

Silhouettes

L’image, réalisée dans le cadre d’un reportage dans l’atelier de Serrurerie Métallerie Décorative, a pour fin la mise en avant de l’innovation technique du compagnon M. Gainer, membre de l’entreprise CBC : le compas d’espacement pour acier à béton. M. Gainer a reçu le prix de l’innovation catégorie matériel et outillage le 27/09/17. L’objet sert à espacer les aciers à ligaturer des cages d’armatures du béton armé. Le compas est créé à partir d’une plaque métallique découpée au jet d’eau.

Nombrils

L’image prise lors d’un reportage photographique au boîtier numérique à l’atelier de Serrurerie Métallerie Décorative (SMD), créée en 1988, se met à l’échelle de pièces d’une découpeuse laser. Les nombrils sont des éléments faisant le lien entre le corps de ladécoupeuse et le bras déplaçant, au besoin, la plaque métallique à découper.

Seconde vie

Les chutes d’une plaque métallique façonnée avec une découpeuse laser, ont fait l’objet d’une prise de vue lors d’un reportage photographique dans l’atelier de Serrurerie Métallerie Décorative (SMD), créée en 1988. Ces pièces métalliques seront recyclées et utilisée pour une nouvelle vie.

THIBAULT LAVALÉE

« Originaire de Normandie, j’ai grandi dans le cadre industrialo-portuaire de la ville du Havre. Amateur de photographie depuis l’âge de 12 ans, c’est en parcourant le port à vélo que j’ai été fasciné par les formes aussi atypiques que géométriques des infrastructures industrielles. Aujourd’hui, je photographie notamment des scènes de rue et de vie quotidienne lors de mes voyages. En 2016, j’ai débuté un Bachelor de Physique à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne. J’effectuerai ma dernière année de Bachelor en 2019 à la Hong Kong University of Science and Technology. Aspirant aux métiers du conseil et de l’audit, j’espère poursuivre mes études en master de Physique ou de Strategic Management. »

 

Convoyeur - Port du Havre
Pile du pont de Normandie

Prouesse architecturale et technologique, le pont à haubans enjambant l’estuaire de la Seineconstitue un élément essentiel au développement industrialoportuaire de la Seine Maritime.

L’EVP sous tous les angles

Le conteneur constitue une innovation industrielle essentielle à la mondialisation. Il joue un rôle prépondérant dans l’industrie.